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Paul Chaslin nous a quittés

 

Militant passionné du scoutisme laïque et de l’éducation populaire, ancien président de la « Mouff »…

 

La crémation a eu lieu ce lundi 23 janvier, la famille dispersera les cendres en mer au printemps.

Adresse :

4, rue des Mouettes

Villa Garnier

22520 BINIC

 

Paul Chaslin nous donne un excellent exemple d’un parcours de militant de l’éducation populaire, à partir de son entrée aux Éclaireurs de France en 1937 à Saint-Brieuc. Il aimait raconter que ce parcours lui a donné, très jeune, l’occasion de rencontrer quelques personnalités : Vieux Castor d’abord, venu relancer la troupe du lycée Anatole Le Braz, Albert Lebrun, président de la République et Jean Zay, ministre de l’Éducation Nationale, lors de leur visite à Saint-Brieuc en 1938, ainsi qu’Albert Châtelet, président des E.D.F., qui les accompagnait. Il avait de bonnes raison de les rencontrer : il s’occupait des toilettes !

 

Ses études au lycée Louis-le-Grand à Paris, au début de la drôle de guerre, le rapprochent de la Maison pour Tous de la rue Mouffetard. Sous couvert d’un camp éclé, il organise un passage en Espagne pour rejoindre la France Libre. Pierre Déjean, commissaire national pour la zone occupée resté au 66, Chaussée d’Antin, lui a confié quelques courriers pour les responsables E.D.F. du Maroc et d’Algérie. Rejoignant Casablanca après un séjour en prison, il devient parachutiste et participe aux combats de la Libération avant de se retrouver formateur de cadres F.F.I.

 

Après la guerre, son engagement le conduit vers le secteur de l’éducation au sens large : il participe, professionnellement, à la conception et à la réalisation de l’Université « ouverte » de Vincennes, puis à celles du Centre éducatif et culturel d’Yerres, expérience d’« équipement intégré » où il entraîne Jean Estève et Mireille Roux, membres de l’équipe nationale E.E.D.F.. Dans l’intervalle, il succède à Pierre Kergomard comme président de la Mouff, à laquelle il donne un  nouvel élan avec Georges Bilbille qui en a fait un haut-lieu du théâtre intelligent.

 

N’oublions pas son épouse Evelyne, ancienne responsable E.D.F. (où elle a rencontré « Sloughi » Déjean), qui a accompagné Paul dans toutes ses activités, militantes ou professionnelles.  

 

Une des ses dernières initiatives est d’obtenir de la ville de Paris la pose d’une plaque sur la façade du 76, rue Mouffetard pour rappeler l’importance de ce lieu « minuscule et pourtant immense » – l’expression est de Christophe Girard, adjoint à la Culture du maire de Paris -. Au cours de ces derniers mois, il rédigeait ses « mémoires » dont nous espérons la parution prochaine.

 

La plaque inaugurée à la Mouff témoigne de son rôle dans la création de nombreuses associations d’éducation populaire

 

Paul Chaslin et Jean Estève font visiter le C.E.C. d’Yerres à l’ambassadeur des États-Unis

On retrouvera des informations sur le parcours de Paul dans la rubrique « éducation populaire » avec :

– la saga de la Maison pour Tous

– le Centre éducatif et culturel d’Yerres