2016 : Un jeu sur un thème d’actualité

 

… proposé par le groupe de Fontainebleau

 

Notre rubrique s’intitule « Notre deuxième siècle de scoutisme laïque ». Nous avons déjà eu l’occasion de donner quelques exemples d’adaptation de ce scoutisme à la réalité de l’actualité et nous sommes heureux de remercier Sylvie Bachelet, responsable du groupe, de nous avoir transmis cette nouvelle illustration.

 

Coup de projecteur sur le jeu « Dans la peau des migrants »

 

 

Soucieux de vivre avec le monde qui nous entoure et de semer quelques petites graines de prise de conscience dans l’esprit des jeunes qui nous sont confiés, notre équipe a choisi de monter un jeu sur les migrants. Une motivation supplémentaire, s’il en fallait une : notre groupe accueille de façon irrégulière car cela semble compliqué avec le foyer dans lequel il réside, un jeune migrant, à la fois mineur isolé et réfugié politique. Il a raconté son périple à nos aînés.

 

 

Hors de question de rentrer dans une quelconque polémique politique, notre objectif pédagogique était de se mettre « dans la peau des migrants » et de faire comprendre les difficultés auxquelles ceux-ci sont confrontés. Notre démarche vis-à-vis du jeune migrant a été de lui expliquer pourquoi nous souhaitions jouer sur un sujet pénible pour lui. Il a tout de suite compris l’intérêt et choisi de tenir le poste de la Croix Rouge.

 

 

Les jeunes ont réalisé un parcours façon jeu de l’oie-jeu de rôle car ils pouvaient choisir leur route. C’est-à-dire que nous avions dessiné un trajet avec plusieurs branches comme si les migrants pouvaient choisir leur route. Chaque trajet présentait à peu près les mêmes cases. Un dessin figurait sur chaque case leur donnant une indication sur l’évènement. Certaines étaient doublées, triplées ou plus encore comme celle de la Croix Rouge. Sur leur chemin, les migrants ont croisé un passeur qui leur prenait leur argent et selon le chiffre du dé venait ou au contraire les laissait tomber, des voyages en bus ou en camion mouvementés, des aléas climatiques tels la nuit froide, des soucis de santé, leur bébé qui réclamait des soins d’hygiène, des problèmes à la frontière, un parcours pour échapper à la police qui voulait les envoyer en camp, l’apprentissage de la langue nouvelle, les formalités administratives pour déposer leur dossier de réfugié politique et enfin, l’espoir d’un titre de séjour.

 

 

Nos « migrants » ont également fait de belles rencontres comme Médecins sans Frontières qui les a soignés, la Croix Rouge qui leur a fourni des couvertures, des couches pour les bébés, du PQ et des boissons chaudes. Ils ont profité des services d’interprètes et ils ont beaucoup couru pour éviter les contrôles de police, ils ont escaladé des obstacles aux frontières…

 

Sylvie BACHELET <s.bachelet@wanadoo.fr>
http://eclaireurdefontainebleau.skyrock.com/

 

migrants en radeau…

en camion et avec la Croix-Rouge