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2015 : un complément d’information

 

… sur notre scoutisme en Alsace pendant la guerre

 

Jeune historien intervenu lors de notre « Journée de la mémoire » à Strasbourg le 11 avril dernier, Éric Le Normand nous a communiqué ce texte qui présente un résultat de ses recherches en cours sur l’implication de membres de notre Mouvement pendant la période d’annexion de l’Alsace et de la Moselle. Nous le remercions de cette contribution et de nous avoir autorisés à la mettre en ligne.

 

Conférence sur le scoutisme laïque intitulé « Mémoire du scoutisme laïque ». Journée alsacienne de la Mémoire sur le thème « Le Scoutisme laïque dans la Résistance à l’occupation allemande et au gouvernement de Vichy : De la Résistance à l’Éducation à la Citoyenneté »,

 

Publié le 11 avril 2015

par laresistancedesalsaciens

 

Samedi 11 avril 2015, je suis intervenu au sein d’une table ronde avec les témoins Jean Meyer et François Amoudruz. Mon but était de rappeler rapidement le contexte de l’époque et notamment de l’Alsace, la définition de la Résistance et les spécificités de l’engagement dans la Résistance des jeunes scouts alsaciens en France de l’intérieur avant de finir sur quelques exemples dont celui de Raymond Kinder.

 

KINDER Raymond :

Né le 23 décembre 1916 à Angers (Maine-et-Loire).Habitant Strasbourg, mobilisé en qualité de brigadier au 94e régiment d’artillerie de montagne (RAM) à Nice, il rejoint sa famille à Périgueux après sa démobilisation. Employé à la Préfecture de Périgueux, il s’engage rapidement dans la Résistance sous le pseudonyme de Ricard. Il devient notamment responsable départemental du Noyautage des administrations publiques (NAP). En février 1944, il intègre en qualité de sous-lieutenant les Forces françaises de l’intérieur (FFI) de l’Indre sous les ordres du capitaine Vollet. Le 12 juin 1944, le maquis où il se trouve doit porter secours à un groupe de patriotes attaqué par une unité allemande à Jeu-les-Bois (Indre). Lors de cette intervention, le lieutenant Kinder maîtrise une automitrailleuse ennemie à l’aide d’un lance-roquette. Mais, blessé par une balle reçue à la jambe, il est fait prisonnier les Allemands dans la soirée du 12 juin 1944. Transféré à la caserne Bertrand de Châteauroux, il y décède faute de soins.

 

Raymond Kinder est cité à titre posthume à l’ordre de la Division en mars 1945 :

« Jeune officier chargé du service NAP dans l’Indre a accompli ce travail clandestin avec un dévouement remarquable. Le 13 juin 1944 s’est porté en contre-attaque au-devant de l’ennemi qui avait encerclé un camp de patriotes à Jeu-les-Bois (Indre). Servant lui-même au mortier a été blessé légèrement. Fait prisonnier a refusé courageusement de donner un renseignement aux Allemands. Est mort faute de soins après une longue et douloureuse agonie, ayant fait dans ses derniers moments l’admiration de tous. »