2010 : Un parcours dans les... chants de notre scoutisme
2010 : Un parcours dans les... chants de notre scoutisme
Index de l'article
Comme le reste des activités de notre scoutisme, le chant, qui les a toujours accompagnées, a évolué et a connu diverses périodes qu’il est intéressant, après neuf décennies, de parcourir à travers quelques textes significatifs.
Les premiers temps sont ceux de l’invention : il n’est pas très habituel, à l’époque, de chanter en chœur, simplement pour chanter ensemble, sans être des professionnels, et le répertoire « ad hoc » n’existe pas. Quelques mordus vont l’inventer, souvent en apportant des paroles adaptées à des mélodies existantes. On trouve ainsi, par exemple, quelques musiques de chasse qui deviennent des chants scouts. Le camp et ses activités – le lever, le rassemblement, le repas, le jeu, la veillée, la nuit – ainsi que la route et l’éloignement des cités, mais aussi les étapes symboliques de la vie de l’éclaireur, comme le chant de la Promesse ou celui de la totémisation – et, bien entendu, le « Chant fédéral » de Laval et Taupin.
Bientôt émerge un véritable répertoire et, à partir des années 30, quelques auteurs spécialisés. Pour les E.D.F., William Lemit est le plus sûr « fournisseur ». On trouve également, à un moindre titre, Francine Cockenpot qui dépasse le cadre strict de son association d’origine, les Guides de France (alors que les auteurs issus des Scouts de France, à l'exception notable de César Geoffray, ne semblent pas avoir beaucoup pénétré nos unités). William Lemit donnera d’ailleurs aux Éclaireurs de France deux de ses chansons pour leur Cinquantenaire en 1961 : « Notre chant » et « Roule ta boule ».
Le même répertoire est repris dans l’immédiat après-guerre, mais il connaîtra une évolution qui l’éloignera, progressivement, des activités scoutes proprement dites : « Je suis un peu fou » n’est plus tout à fait le modèle de l’éclaireur de base. Grâce, toujours, à William Lemit, on retrouve aussi un ensemble de chansons françaises traditionnelles qui, porté par des carnets de chants à large diffusion comme « Voix Unies » ou « Voix amies », peut être repris dans de nombreux milieux : « Dans la rue Chiffonière » ou « La beauté, à quoi sert-elle » en sont des exemples. Cette diffusion est favorisée par le lien qui subsiste entre les E.D.F. et les deux associations d’éducation populaire qui en sont issues, les CEMEA et les Francas.
À partir des années 60 ou 70, on continue de chanter, mais plus tout à fait les mêmes choses. Les auteurs sont variés et le choix devient éclectique, même si le secteur « jeunesse » a toujours ses spécialistes. Les E.E.D.F. ont une relation privilégiée avec Jean Naty-Boyer – on découvre « Là où je vais » et « Il faudra bien qu’elle revienne », ou avec Pierre Chêne, auteur, entre autres, de « La chanson des rochers », qui a rejoint ces spécialistes après avoir été permanent de l’association. Du côté de Nice, Sadi Maurin participe à cette création et alimente quelques camps-écoles… Ce qui permet de rappeler le rôle important de « transmetteur » qui a été celui de Henry Gourin et de René Baétens, responsables nationaux de la branche Éclaireurs, tous deux, en des périodes différentes, passionnés de chant.
Claire Mollet, que la plupart des anciens E.D.F., F.F.E., E.E.D.F. connaissent sous son totem de Cascade, a bien voulu se charger de cette sélection et nous lui en sommes très reconnaissants car son parcours couvre quelques décennies, non seulement dans nos associations, mais également dans les associations amies dont elle a été un élément moteur dans les années 40.
Merci également à l'association du D.T. (anciennes de la F.F.E.) d'avoir édité quelques carnets de chants où nous avons retrouvé quelques-uns de ceux que nous présentons ici.
Cette sélection n'a pas la prétention d'être complète, ni définitive... Toute suggestion complémentaire sera bien accueillie. À vos carnets de chants !
1947 : William Lemit nous propose un bon résumé...
Quand les scouts sont apparus
Cette chanson, créée pour le 40e anniversaire du scoutisme, en rappelle les principaux attributs : les sorties, les camps dans la nature, les chants, les tenues... pour terminer sur un constat !
Quand les scouts sont apparus
Dans le vaste monde
Quel étonnement ce fut,
Partout à la ronde.
Il n’était grand ni petit
Qui de voir ne fut surpris
Qu’ils partaient (ter)
Tous les dimanches
Sur la route blanche.
Les premiers qui ont campé
Eurent du courage
On voulut les enfermer
Pour un tel outrage.
Tout le monde se disait
Pour coucher dans la forêt
Qu’ils avaient (ter)
La chose est nette
Bien perdu la tête…
On leur a fort reproché,
Non sans vraisemblance,
D’avoir souvent écorché
Des oreilles tendres.
On dit qu’ils troublaient parfois
Le silence des grands bois,
Qu’ils chantaient (ter)
Avec délice
Des refrains stupides.
Ce qui fit beaucoup crier
Les gens les plus sages,
Comme des sauvages,
Que leur nœud autour du cou
N’était pas d’un fort bon goût
Qu’ils montraient (ter)
Sans nulle honte
Leurs genoux au monde.
Aujourd’hui c’est différent
Que le monde change
Hommes, femmes et enfants,
Tous montrent leurs jambes.
Plus moyen d’aller camper,
Tous les coins sont occupés,
Il faudrait (ter)
Partir aux îles
Pour être tranquilles.
Si nous sommes très flattés
D’avoir fait école,
Tout pourtant n’a pas changé
Malgré cette mode.
Car on pense malgré tout,
Que nous sommes un peu fous,
Si c’est vrai (ter)
C’est bien dommage
Pour ceux qui sont sages !
Quelques chants dits « officiels »
Le chant international des éclaireuses
Sommeil fuis, des chants retentissent
Notre réveil a trop tardé
Vienne le bien, le mal périsse,
Les jours de courroux sont comptés.
Éclaireuses, notre devoir nous appelle,
Accueillons le jour revenu si vite
À l’horizon l’aurore est belle,
À l’est le soleil est paru
Refrain :
Le trèfle d’or de notre drapeau
Levons-le plus haut chaque jour
Et pour construire un monde nouveau
Joignons le courage à l’amour
Devant nos yeux s’étend le monde
Larges ailes, déployez-vous !
Portez-nous au-dessus de l’onde,
Et de la terre éloignez-vous
Éclaireuses, dansera pour nous l’ouvrage,
Pour que tous aient du bonheur sur la terre
Bien que le ciel soit à l’orage,
Nous lutterons d’un cœur joyeux.
Le chant « fédéral » des E.D.F.
Refrain :
Toujours tout droit, les Éclaireurs de France
S'en vont joyeux vers l'avenir meilleur
En son prochain, chacun d'eux a confiance
Le sachant digne, ardent et travailleur.
Le cœur conquis par une foi commune,
L'âme grisée au souffle de l'espoir,
Allons heureux, sans gloriole aucune,
Nous serons forts car nous saurons vouloir
De notre Loi faisons notre seul guide
Les yeux fixés sur le même flambeau
Âmes, cœurs purs et le regard limpide,
Nous sommes sûrs que notre but est beau
Tel l'Arc tendu, le plus noble symbole,
Nos volontés prêtes à tout moment
Sauront agir et la bonne parole
Triomphera par la voie du serment
Nous promettons d'agir par la Loi scoute,
De suivre la vie en hommes d'honneur,
La flèche de notre Arc montre la route,
L'espoir le plus beau soutient notre cœur.
Le chant des Routiers E.D.F.
Joyeux, nous irons par le monde,
Éclaireurs, Routiers, francs garçons
Et nos chants diront à la ronde
Que dans nos clans d'humeur vagabonde
On est entre gais compagnons.
Souviens-toi de notre promesse
Chevalier des temps nouveaux
Sois fort pour aider la faiblesse
Servir est la pure noblesse
Des Routiers gardiens du flambeau.
La vie, ses erreurs et ses doutes
Est là, au détour du chemin
Mais nous trouverons sur le route
Compagnons et compagnes de Route
Pour nous soutenir par la main
Pour nous soutenir par la main.
Le chant de la Promesse
Nous avons fait la promesse
En un grand jour
De bien servir sans faiblesse
Par amour
De protéger notre terre
Notre pays
Et d'être en paix comme en guerre
Tous unis.
Nous avons fait la promesse
Et pour toujours
De protéger la détresse
Par amour
D'être toujours à l'écoute
Par les chemins
De tendre à qui pleure ou doute
Notre main.
Nous avons fait la promesse
Et sans retour
De suivre avec allégresse
Par amour
La voie qu'un jour ont choisie
Nos jeunes cœurs
Et d'être toute la vie
Éclaireurs.
Le chant de totémisation
Par le calumet et les rameaux de paix,
Par le tomahawk et les scalps épais,
L’herbe de la plaine, l’œil du grand esprit,
L’empreinte du renne, les loups sans abri,
Par le Manitou, notre très grand sachem,
Pour toujours tu as accepté ce totem.
Par le moose et l’ours et les grands froids du Nord,
Par la Waingunga aux sables chargés d’or,
Nos canots d’écorce, sur le Chesuncook
Poussés avec force vers Pennaduncook,
Par le Manitou…
Par le feu, par l’eau du Passadumke-ag,
Le castor, l’élan du Mattawanke-ag,
Les saumons des fleuves de l’Aroostook,
Les chiens quis s’abreuvent au vallaostook,
Par le Manitou…
Le chant des Louveteaux
Nous sommes les louveteaux
Petits loups de France
Oreilles au vent, fin museau,
Œil vif et dents blanches
Qui prétendait que les loups
Ne se trouvaient plus chez nous
Des loups de jadis
Nous sommes les fils.
Akela, Baloo, Hathi,
Sont ceux qui nous mènent,
Nous évitons Tabaki,
Le tigre et la hyène,
Nous écoutons les vieux loups,
Ils sont nos guides partout
Et de notre mieux,
Nous ouvrons les yeux,
...
Mais quand nous serons plus grands,
Les loups que nous sommes
Quitteront griffes et dents
Pour être des hommes.
Éclaireurs ou petits loups,
On pourra compter sur nous,
Comme nos grands frères,
Nous voulons bien faire
...
Refrain :
Nous cherchons, nous trouvons, nous suivons leurs traces
Pour partir en chasse.
Notre chant
(Chant écrit par William Lemit en 1961 à l'occasion du Cinquantenaire des Éclaireurs de France)
Notre chant allège notre peine (b)
Quand nous allons par les plaines,
Chantant à perdre haleine
Notre chant… Notre chant,
Quand nous marchons dans le grand vent
Toujours nous garde le cœur content.
… répète les murmures (b)
Des mille voix de nature,
Le chant des sources pures,
Notre chant… Notre chant
Dit les chansons que l’on entend,
Au fond des bois, dans la paix des champs.
… n’est pas un chant maussade (b)
À tous, voisins, camarades,
Il porte notre aubade,
Notre chant… Notre chant,
Filles rieuses, gars ardents,
C’est votre espoir qu’il va redisant.
… dit à la terre entière (b)
Que tous les hommes sont frères,
Que paix vaut mieux que guerre,
Notre chant (b)
Dit qu’il faut vivre en s’entraidant
Et non mourir en se combattant.
Quelques chants du Jamboree de la Paix
1947 est resté dans de nombreuses mémoires avec l'organisation, dans les difficiles conditions de l'après-guerre du Jamboree de la Paix à Moisson en France. Notre ami Roland Steff, de l'association des Amitiés de France, nous a communiqué le chansonnier édité à cette occasion, dont nous présentons ci-après quelques extraits.
Extraits du reste du répertoire :
La Marseillaise (hymne national français)
Chante au danger (chant du Scoutisme Français)
Chant des adieux
et aussi, comme chants de marche :
Trois jeunes tambours
Auprès de ma blonde
Mets dans la poche tes soucis
Quand fiers de notre promesse
Quand le ciel est bleu
La belle fille
La main dans la main
et un inoubliable « Jamboree » avec des paroles dans toutes les langues (?) :
Couplet « français » : Jamboree (6 fois), Jam (8 fois), jamboree (6 fois), Jam (2 fois)
Couplet « italien » : Faïdoli... Faï..
Couplet « espagnol » : Hidalgo... Hi...
Couplet « nègre » (sic) : Tchoumbara... Tchoum
Couplet « russe » : Chouberski... Chou...
Couplet « javanais » : le même air sifflé
Couplet « lapon » : silence : compter mentalement et terminer par un formidable « Ha ! »
Quelques chants de la flamme et de la nuit
Notre chef est parmi nous
Le feu brille et la forêt palpite
Notre chef est parmi nous
Il nous parle des temps héroïques
Où les preux luttaient pour nous
Sur nos têtes le vent crie et passe
Par ce souffle les chênes frémissent
Le feu brille et la forêt palpite
Notre chef est parmi nous.
Plus un souffle, plus un bruit
Plus un souffle, plus un bruit
Sur les gens et sur les choses
Règne un calme infini.
L’oiseau dans son nid,
L’enfant dans son lit,
En paix reposent,
C’est la nuit…
Quand tout se tait (canon)
(1) Quand tout se tait, sous la ramure
(2) Rossignolet des bois, ta voix pure,
Met nos cœurs en émoi, nous fait rêver.
Dans les bois, tout sommeille
Dans les bois, tout sommeille,
C’est l’heure de la nuit
Plus de bruit. (ter)
Les clartés de la nuit
Les clartés de la nuit
Sont l’appel au repos, à la paix
Clartés chastes des nuits.
Entendez-vous dans le feu
(1) Entendez-vous dans le feu
(2) Tous ces bruits mystérieux
(3) Ce sont les tisons qui chantent
(4) Éclaireur, sois joyeux.
Rossignolet des bois
Rossignolet des bois
Rossignolet sauvage,
Apprends-moi ton langage
Apprends-moi z à parler
Apprends-moi ton langage
Comment il faut aimer. (bis)
Quand la nuit se pose
Quand la nuit se pose (ter)
Quand toutes les choses
Reposent sans bruit,
Quand les paupières
Se closent (ter)
Comme une rose
Qui se replie,
J’aime ce moment (bis)
Où l’on dit doucement
Bonne nuit. (ter)
Quelques chants de la route et du camp
Vent de la plaine
Vent de la plaine
Loin du tumulte des cités,
Tu nous entraînes,
Vers le silence et la beauté
Tu nous entraînes,
Vers le silence et la beauté
Tu nous répètes
Ce chant si beau qu’aux jours d’été,
Le cœur en fête,
Ensemble nous avons chanté
Tu nous murmures
Un chant d’amour et de douceur
Sous la ramure
Il a jadis bercé nos cœurs
Aux jours d’orage
Ta chère voix nous a souvent
Rendu courage
Chassé le doute et le tourment
Au long des routes,
Tu nous entraînes, nous conduit,
En toi j’écoute
L’appel joyeux des verts pays.
Adieu, pierres grises
Adieu, pierres grises,
Adieu les murs et les maisons,
Au gré de la brise,
Adieu, nous partons
Salut, gars et filles,
Salut, l’amour et la chanson
Dans vos yeux qui brillent
On voit l’horizon
L’azur est limpide,
Et le soleil fait les yeux doux,
Le monde est splendide,
Le monde est à nous
Partons sur la route
Partons, les grands et les petiots,
Partons tous et toutes,
Vers des cieux nouveaux
Quittons les cités
Nous partons, nous quittons cette ville
Et ses vieilles maisons,
Nous laissons sous ces voûtes tranquilles
L’écho de nos chansons
Nous allons répéter à la ronde
L’espoir de nos vingt ans
Et clamer qu’il y a par le monde
Des cœurs joyeux et francs
Adieu donc, bonnes gens, bonnes âmes,
Nous vous donnons la main,
Nous partons car ailleurs on réclame
Nos cris et nos refrains.
Refrain :
Nous partons (bis)
Adieu, les belles filles,
Nous partons (bis)
Adieu, c’est pour toujours…
Ensemble
Ensemble, nous avons marché
Marché le long des sentes,
Ensemble nous avons cherché
Des fleurs au creux des pentes.
Ensemble nous avons gémi
Sous le lourd sac qui brise
Ensemble nous avons frémi
Aux baisers de la brise.
Ensemble nous avons chanté
Tous d’une même haleine
Ensemble nous avons jeté
Nos cœurs au vent des plaines.
Ensemble nous avons appris
Bien mieux que dans un livre
Ensemble nous avons compris
Qu’il faut aimer pour vivre.
Refrain :
Ensemble (bis)
Notre devise est dans ce mot,
Ensemble, tout semble
Plus beau.
Roule ta boule
(1961)
Au soleil levant,
Ouvre l’œil et va-t-en,
Par les bois, les champs,
Et le nez au vent…
Au bord du ruisseau,
Tu verras un loriot,
Pour se faire beau,
Lisser son jabot…
Sortant du terrier,
Un lapin effaré,
Entre tes deux pieds
S'en va détaler…
Et le vieux hibou,
Dans le fond de son trou,
Roulant des yeux fous,
Rentrera son cou…
Refrain :
Roule ta boule, ta boule, ta boule,
Roule ta boule par tous les chemins,
Ah ! qu’elle est douce, douce,
La mousse, la mousse,
Ah ! qu’il sent bon le thym,
Dans le matin…
Il faut chanter
Quand l'eau du ciel à torrents descend...
Quand trop d'ardeur fait bondir le sang...
Il faut chanter quand vient la colère,
Il faut chanter pour les cors aux pieds,
Faut chanter nos p'tites misères...
Quand retentit la trompe au réveil...
Et que nos yeux soient lourds de sommeil...
Il faut chanter sous la douche froide,
Il faut chanter devant son pain sec,
Faut chanter quand la soupe est froide...
Refrain :
Fa sol fa ré si sol,
Il faut chanter.
La la la, la la la, la la la la la)
La la la la la la la ) bis
Payons nous, camarade, une pinte de bon sang
La la la la la ...
Quelques chants de notre folklore
Quand la feuille…
Quand la feuille était verte
La la lalala la la / Quand …
J’avais trois amoureux (b)
Maintenant qu’elle est sèche,
Je n’en ai plus que deux
Mon père me demande
Lequel je veux des deux
Je ne veux pas du riche
Il est trop glorieux
Je veux mon ami Pierre
Il est plus amoureux
Tout le long de la danse
Il me fait les doux yeux
Au sortir de la danse
Nous nous disons tous deux
La beauté, à quoi sert-elle ?
A Paris, à La Rochelle
M’aimerez-vous ?
Il y a trois demoiselles
Refrain :
M’aimerez-vous galant fidèle,
M’aimerez-vous ?
J’ai le cœur généreux,
M’aimerez-vous jeune amoureux
La plus jeune est la plus belle…
Elle se peigne à la chandelle…
Son galant qu’est auprès d’elle…
Ah ma mie, que vous êtes belle…
… La beauté, à quoi sert-elle ?
Qu’on m’apporte ma flûte
Qu'on m'apporte ma flûte
La dzim la dzim la dzim la la
Qu’on m’apporte ma flûte
Mon tambourin aussi (b)
Pour aller à la guerre
Servir le roi Louis (b)
S’il payait mieux ses drilles
Il serait mieux servi (b)
Il gagnerait des villes
Et des châteaux aussi (b)
Il marierait ses filles
Avec de bons partis (b)
Dans la rue Chiffonnière
Dans la rue Chiffonnière
Rantanplan tire lire lan
Dans la rue Chiffonnière
Y a un’ tant belle fille
Rantanplan tire lire (b)
Il y a un p’tit bossu
Qui va voir la bell’ fille
Il l’embrassa trois fois
Sans qu’elle osa rien dire
La quatrième fois
Elle se prit à dire
Les voisins nous ont vu
Et ils iront tout dire
Belle, recommençons
Et n’en faisons que rire
Quand ils auront tout dit
N’auront plus rien à dire
Un jour à Paris
Un jour à Paris
En buvant bouteille
Il me prit envie
D’aller voir ma belle – bon (bon)
Si l’amour nous gêne – non (non)
J’y trouvis rival
Rival auprès d’elle
Je lui dis rival
Reste auprès d’ma belle
Tu n’auras jamais
Ce que j’ai eu d’elle
S’en allait à Marseille
S’en allait à Marseille
Barabin, banban, baraban,
S’en allait à Marseille
Barabin, banban, baraban,
S’en allait à Marseille
La fille d’un paysan
Barabin, banban
La fille d’un paysan,
La fille d’un paysan
Pour voir passer le roi
Le roi à sa fenêtre
Remarqua Jeanneton
Quelle est donc cette drôle
Qui nous regarde tant ?
Ne suis pas une drôle,
Suis fille d’un paysan !
Petit Jean revenant de Lille
Petit Jean revenant de Lille
Co-co-co sédira-la-la
Petit Jean revenant de Lille
Tout chargé de rémola (b)
Sa femme lui prépara sa soupe
Et un gros morceau de lard
Mais pendant qu'il mangeait sa soupe
Le chat lui a pris son lard
À qui vais-je donner la trique ?
À ma femme ou à mon chat ?
Si je donne la trique à ma femme
Elle se revanchera
Si je donne la trique à ma chatte
Elle me grafignera
Bah ! bah ! bah ! je vais laisser faire
C’est plus sage comme ça
Quelques chants de la vie ensemble
Dans ce qui fut ma poche
Dans ce qui fut ma poche et qui n’est plus qu’un trou
Je n’ai plus de sous.
Mes meilleurs habits ne sont que des haillons
Mes bottes n’ont ni semelle ni talon
Refrain
Mais pour moi, le monde est beau,
Dans les arbres, très haut,
Chantent les oiseaux
Car pour moi...
Hier, j’avais deux écus, le premier je l’ai bu,
Je ne l’ai donc plus,
Le second brillait si fort dans la lumière
Que j’en ai fait don à la claire rivière…
Quand je rentre chez lui, l’aubergiste gémit, crie et me maudit,
La servante se désespère à son tour
Mais c’est quand je pars,
M’arrachant à l’amour…
Car pour moi …
Si l’on n’avait pas fait
D’orifice au tonneau,
Je boirais de l’eau ;
Si l’on n’avait fait ni chemin ni sentier,
Je resterais au repos des mois entiers.
Une jeune fille
Un' jeune fille de 90 ans )
En mangeant d'la crème (bis) ) bis
S'est cassé un' dent (deux …)
Ah ! lui dit sa maman
En mangeant d'la crème (bis) )
Ça n'est pas étonnant ) bis
Pourquoi ci, pourquoi ça ?
Pourquoi nous sommes bien reçus
Quand nous chantons la joie
On souhaite la bienvenue
À ceux qui n’ont rien vu !
Refrain :
Pourquoi ci, pourquoi ça ? ne demandez pas
Allez y voir vous-mêmes,
Par ici ou par là, allongez le pas
Et vous saurez pourquoi.
Pourquoi l’eau de tous les torrents
Dévale dans la plaine,
Et s’en va jusqu’à l’océan
Pour faire des moutons blancs.
Pourquoi chantent tous les oiseaux
Dans les forêts du monde,
Ce qu’ils disent doit être beau
Mais on n’y comprend mot.
Le petit vent
Le petit vent (b) qui nous suit depuis Paris
Nous protège du mauvais temps
Car c’est son affaire, au petit vent
De temps en temps (b), il nous parle des amis
Ceux qu’on aime et ceux qu’on attend
Car il veut nous plaire, le petit vent.
Le petit vent (b) qui nous pousse dans le dos
Nous caresse tout doucement
Car c’est son affaire, au petit vent
De temps en temps (b), il nous souffle dans le nez
Car il veut nous plaire, le petit vent.
Le petit vent (b) qui nous veut beaucoup de bien
Nous raconte ce qu’il entend
Par toute la terre, le petit vent
De temps en temps (b), il s’évade vers le ciel
Pour chasser les nuages blancs
Car il veut nous plaire, le petit vent.
Là où je vais
… C’est la vie plus heureuse
Et ce n’est pas loin d’ici,
… C’est la fête joyeuse
De ceux qui sont réunis.
Refrain :
Me suive qui voudra, qui voudra,
Je n'ai pas assez d'amis,
Me suive qui voudra, qui voudra,
Pour aller dans ce pays.
… C’est tout près des ombrages
À quelques pas d’un ruisseau,
… C’est bruissant de feuillages,
Et des chansons des oiseaux.
Là où je vais, c’est tout près de la lande
À quatre pas de la mer,
Là où je vais, c’est fleuri de lavandes
Dont le parfum est dans l’air.
… C’est tout près de l’abîme
Où le vertige me prend,
… C’est la neige des cimes
D’où viennent tous les torrents.
La chanson des rochers
Refrain :
Il s’endort … pour rêver
Et la vague … aux rochers
Il s’endort doucement sur la grève…
Pour rêver
Et la vague redit sa chanson brève…
Aux rochers.
Ses amis ont pris la caravelle
Et ils dansent au creux de l’océan
Ramenez l’or du monde à vos belles
Amis, je vous attends
Il préfère au parfum des épices
Le jasmin
Une rose assouvit son caprice
D’un matin
Ses amis ont pris la caravelle
Et ils dansent au creux des diamants
Ramenez vos misères à vos belles
Amis, je vous attends…
Il préfère aux richesses du monde
L’eau de pluie
Une perle sur une feuille ronde
Lui suffit
Ses amis ont pris la caravelle
Pour aller chercher des diamants
Il n’offrira jamais à sa belle
Que la fleur bleue des champs