2011 : Avec la création d'un « observatoire »,

Lun11Avr201108:31

2011 : Avec la création d'un « observatoire »,

« Routes Nouvelles » définit l’idéal laïque du Mouvement, résume l’histoire de son premier siècle et en définit les modalités.

 


 

 

 

Des remarques ont été formulées au sujet de ce texte qui émet plusieurs jugements qui semblent contestables :

 

-   À propos de la « promesse alternative », il est indiqué : « En 1923, ils adoptent la Loi de l’éclaireur en dix points et la promesse alternative. » C’est oublier que ce choix a été fait dès la création des E.D.F., comme l’atteste « Le livre de l’Éclaireur » édité au début de 1912 (voir la rubrique « les premières années »).

 

Il y a bien eu dans les années 20 une « réécriture » du « code » en 12 articles devenu « loi » en dix articles, mais l’engagement avec ou sans fidélité à un Dieu existe dès le début et caractérise le scoutisme des E.D.F.  et des E.F.. Il n’est absolument pas une innovation apparue en 1923…

 

-  Il est indiqué que « De par sa sociologie, le scoutisme est l’affaire de la bourgeoisie libérale. » Cette interprétation, qui est reprise en plusieurs endroits, ne semble justifiée par aucun document, et, en particulier, l’histoire du groupe d’Auch racontée par René Duphil. Elle est également contestable pour les unités scoutes créées dans les régions ouvrières, par exemple à Troyes ou dans le Nord, aussi bien pour les E.D.F. que pour la F.F.E.… La plupart des expériences initiales des U.C.J.G. ont d’ailleurs eu lieu dans des « foyers » accueillant des « pauvres gosses » et Georges Gallienne parle du scoutisme comme « un truc pour voyous » !

 

-  Une autre inexactitude  concerne la Maison pour Tous de la rue Mouffetard ; il est indiqué :

 

« Pour atteindre les enfants du prolétariat, les éclaireurs se tournent vers une institution sociale comme la Maison pour Tous de la rue Mouffetard à Paris. » La réalité historique est très exactement le contraire : ce sont les animateurs de la Mouff qui ont cherché une méthode d’animation de leurs jeunes et ont trouvé le scoutisme !  Les E.D.F. ne sont jamais « tournés » vers qui que ce soit…

-  Nouvelle affirmation plus que contestable, à propos du régime de Vichy : « Les EDF en sont un acteur au moment où la politique de jeunesse de Vichy condamne les œuvres laïques complémentaires de l’école. » Cette affirmation, qui n'est que le relais d'une présentation erronée du scoutisme confondant l'ensemble des associations avec les Scouts de France, dont la hiérarchie a effectivement marqué une adhésion au régime, est fausse, et d'ailleurs injurieuse pour les membres de l'équipe nationale de l'époque : voir dans la rubrique « la période de la guerre » les informations correspondantes.

 

-  Encore : « En 1947, l’A.G. des E.D.F. tenue à Angoulême avance d’un pas dans l’intégration au système scolaire. » Rien ne justifie cette présentation : les « résolutions d’Angoulême » concernent l’introduction de la démocratie à la branche éclaireurs, ce qui est loin d’être le cas dans l’enseignement (voir les textes)… Il s’agit même, au contraire, de débarrasser notre scoutisme de son caractère trop « scolaire »... Le nouvel article 1 affirme certes  « laïque comme l’école publique » mais cela n’a rien d’une « intégration » !

-  Encore : « Pour animer les patronages d’enfants, les E.D.F. créent en 1945 les Francs et Franches Camarades. » La réflexion sur les prolongements du scoutisme a commencé dans les années 30 avec la création des CEMEA et est restée une préoccupation de l’équipe nationale autour d’André Lefèvre, Pierre François et Pierre Déjean ; elle n’a rien à voir avec une prétendue volonté de « répandre par la pédagogie son réformisme social ».

 

 

Ces remarques ont été transmises au Comité Directeur des E.E.D.F. pour éviter que des thèses très personnelles, apparemment contraires à la réalité, soient diffusées par un organe officiel du Mouvement.

 

 

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