1980 et la suite : des témoignages de responsables nationaux - Jean-Philippe Michard, louveteau en 1972, président en 2002

Ven19Avr201307:11

1980 et la suite : des témoignages de responsables nationaux

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Témoignage écrit

« Je suis arrivé aux E.E.D.F. en 1972 comme louveteau au groupe de Meudon ; j’ai suivi un parcours “ traditionnel ” : louveteau, éclaireur, aîné ; à 16 ans je suis devenu responsable louveteau ; je suis resté onze ans responsable avec un passage au siège national de 1985 à 1987 comme objecteur de conscience au service international où j’ai eu la chance de côtoyer Marie-Lise Buscayret puis Arlette Houllé et de découvrir le “ siège national ”.

En 1989, j’ai été “ propulsé ” responsable régional de la région de Paris. Je dis “ propulsé ” car, à aucun moment, je n’avais envisagé d’occuper cette fonction. Je participais peu aux activités régionales, le climat à la région de Paris était assez difficile, avec tensions et multiples conflits…. À cette époque, un certain nombre de groupes, n’acceptant pas les orientations du Mouvement, ont quitté l’association. Nous avons perdu près de 400 adhérents sur la région, mais nous pouvions enfin construire sur des bases saines.

En février 1990, Roland Daval m’a sollicité pour rejoindre l’équipe nationale… J’ai accepté et suis devenu ainsi “ salarié ” aux E.E.D.F (instituteur mis à disposition). La mission, travailler pour les branches louveteaux et lutins, était passionnante et nos étions trois responsables nationaux sur la pédagogie : Michel Lhopital responsable de la branche Éclaireuses/Éclaireurs et Jean-Pierre Weyland responsable de la branche Aînés. Chargé de deux branches j’ai souhaité travailler avec deux membres associés bénévoles : Véronique Gaillard puis Nadine Tétron sur la branche Lutins et Marie-Pierre Rage pour la branche Louveteaux. Un grand merci à toutes les trois pour leur engagement et leur travail à mes côtés durant ces quatre années. Un petit clin d’œil particulier à Marie-Pierre avec qui j’ai le plus travaillé et je pense que nous formions un “ duo ” complémentaire à la tête de la branche Louveteaux.

En 1994, dans le cadre du nouveau plan d’action, Roland m’a proposé le secteur international. Pour raisons personnelles (rencontre de ma compagne Véronique Poizat et “ exil ” à Lyon), je ne suis resté qu’un an. J’ai continué bénévolement au niveau national et j’ai pris la responsabilité du rassemblement national Louveteaux à Bécours en juillet 1996 (2000 louveteaux).

Après un break de deux ans, j’ai été élu au Comité Directeur en 1998. Pour la première fois, je n’étais pas dans l’“ exécutif ”, situation d’autant plus nouvelle qu’il y avait à l’équipe nationale des responsables avec qui j’avais travaillé. Le plan était intéressant avec des nouveautés comme “ la place de l’individu ” et la réaffirmation de la nécessité du développement. Mais rapidement les mauvais résultats du développement ont remis en cause le plan d’action. François Rage, devenu président en 2000, a lancé l’idée d’assises nationales. À ce moment-là, j’étais vice-président. Le mandat de François se terminant en 2002, juste avant les Assises, il m’a sollicité pour devenir président. La période était difficile, mais les Assises ouvraient des possibilités de changements profonds de l’association ; l’équipe nationale et le Comité Directeur étaient quelque peu remis en cause du fait des mauvais résultats et, à l’intérieur même du C.D., il n’y avait pas d’unité concernant le devenir de l’association. C’est dans ce cadre que j’ai accepté ce nouveau défi ; la tâche était rude et les débuts furent difficiles, les Assises arrivant deux mois après le début de mon mandat.

Les Assises ont été un succès, même si quelques propositions que nous avions lancées ont été mises à mal. La fin de l’année a été consacrée à l’élaboration d’un nouveau plan 2003/2009 pour l’association et la nomination d’un délégué général, période délicate sur ces deux points… La deuxième année de mon mandat a été plus sereine, avec la mise en place du plan d’action et de l’équipe nationale. Il fut très agréable de travailler en confiance, en particulier avec Bruno Bisson et Claire Simon devenus vice-présidents. Un grand merci aussi à Fabrice Dubois, trésorier et ami, avec qui j’ai partagé de nombreuses soirées au téléphone à débattre, échanger… En 2004 j’ai quitté la présidence (après six ans au comité directeur) et je suis redevenu militant au groupe local de Dardilly. Ma compagne Véronique est devenue responsable du groupe et mes trois enfants, Marie, Max et Lisa ont été lutin, louveteau et éclaireur. Aujourd’hui, ils ne font plus partie du Mouvement mais je ne désespère pas qu’un jour ils y reviennent en tant que responsables ! »

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