1948 : La branche aînée : le passage à l'acte

Lun26Avr201007:36

1948 : La branche aînée : le passage à l'acte

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La branche aînée a été définie par le Fondateur comme un prolongement, vers les adolescents et post-adolescents, des méthodes et techniques de la branche Éclaireurs. Si l’on en juge d’après l’évolution et les problèmes rencontrés en cours de… Route, cette définition s’est avérée assez rapidement insuffisante et a donné lieu à des recherches, des expériences, des conflits, mais aussi à des réalisations spectaculaires : le dynamisme, la motivation, la disponibilité (et, quelquefois aussi, la prise de risques) ont permis des « exploits » donc certains sont restés dans les mémoires.

Une nécessaire réorientation

La branche aînée a été définie par le Fondateur comme un prolongement, vers les adolescents et post-adolescents, des méthodes et techniques de la branche Éclaireurs. Si l’on en juge d’après l’évolution et les problèmes rencontrés en cours de… Route, cette définition s’est avérée assez rapidement insuffisante et a donné lieu à des recherches, des expériences, des conflits, mais aussi à des réalisations spectaculaires : le dynamisme, la motivation, la disponibilité (et, quelquefois aussi, la prise de risques) ont permis des « exploits » donc certains sont restés dans les mémoires. L’orientation de la branche aînée vers des activités «techniques » ne date pas de l’après-guerre, et Étienne Peyre, Commissaire National à la Route dans les années 40, l’évoque dans ses mémoires : ces activités supposaient l’acquisition d’un véritable savoir, de réelles compétences… et d’une volonté de continuité de la part de ceux qui s’y engageaient. Elle a permis l’émergence de «chefs de clan» qui devaient combiner une nécessaire autorité avec le partage démocratique des décisions d’orientation, partage nécessaire à l’adhésion des participants de cet âge : au passage, c’est un bel exemple de démocratie vécue et non purement intellectuelle ou virtuelle.

Immédiatement après la guerre, la «branche aînée» s’est trouvée, encore plus qu’auparavant, confrontée à une nécessaire adaptation de ses objectifs, méthodes et moyens et a souvent pris des positions quelque peu divergentes de l’orientation générale du mouvement. Les nouveaux « Routiers », donc certains avaient vécu la période de la guerre dans une véritable situation d’adulte, ne pouvaient se contenter d’être considérés comme des Éclaireurs prolongés

Un certain nombre de responsables nationaux, comme Pierre Buisson ou Jacques Bador, ont accompagné cette réflexion. Quelques autres, comme Claude Deru ou René Tulpin ont créé des activités « complémentaires », sortant du cadre formel de la Route mais adressées aux mêmes tranches d’âge. Disposant, après la Libération, de nombreux «instructeurs nationaux» financés par la collectivité nationale, le Mouvement en a été rapidement privé (voir ci-après le témoignage apporté à ce sujet par Jacques Pecnard « licencié » par Pierre François).

La Route n’en a pas moins choisi la voie des « spécialisations » de clans, dont nous présentons ici quelques exemples.

En premier lieu, à partir d’extraits de la plaquette «la saga du Clan Claude Sommer» rédigée par Antonio Castro, l’histoire d’un clan parisien, de sa voiture et de ses choix successifs d’activités, en particulier vers la spéléologie et la plongée. À noter que ces activités sont à l’origine de la création d’une société mondialement connue dans le domaine de la plongée sous-marine sous toutes ses formes !

À venir, quelques documents issus des archives du «Clan Archéologique des Chênes Verts» animé à Montpellier, depuis la fin des années 30 et pendant trois décennies, par Jeanjean et qui a à son actif une grande quantité de découvertes et de traitements de gisements dans la région, jugées suffisamment intéressantes par les spécialistes et les professionnels pour avoir provoqué pendant plusieurs années des querelles et conflits d’attributions…

À venir également, à partir des souvenirs de Claude Garby, un retour sur les activités d’un autre clan spécialisé en spéléologie, auquel on doit, en particulier, l’exploration de la grotte de Clamouse dans l’Hérault, site aujourd’hui exploité commercialement et très fréquenté…

Bien entendu, il ne s’agit que de quelques exemples et nous serons heureux de publier d’autres témoignages sur cette période et les activités Route qui ont laissé leur trace dans la collection du «Routie » : vieux tacots, chants, art dramatique, canoë – kayak , etc…

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