1941.02 et la suite : "Notre rôle" aux côtés du Secrétariat Général de la Jeunesse

À partir d’une affirmation à retenir de l’éditorial...

« Nous avons toujours pensé que, quand les choses allaient mal, il fallait s’en prendre aux hommes autant qu’aux institutions et que l’oeuvre d’éducation était au moins aussi nécessaire que l’aménagement des lois et des constitutions. Et comme nous étions qualifiés pour la première tâche et que nous n’avions pas d’aptitude pour la seconde, nous avons préféré rendre service à notre pays en restant attelés à notre propre métier (…) en redoublant d’effort mais, à notre place, en ne nous précipitant pas vers des rôles qui ne sont pas des nôtres ».

Quelques mois plus tard, un article de chef de bureau des Mouvements de Jeunes à la Direction de la Jeunesse précise la « position des Mouvements de jeunesse » : « Le secrétariat général de la Jeunesse a dû choisir rapidement et, dès le premier jour, il a repoussé la solution du mouvement unique, comme contraire à l’esprit du nouveau régime, qui est celui de la France traditionnelle. (…) On a appelé « pluralisme » la solution adoptée »…

Avec « un triple critère au choix des Mouvements : ne seraient conservés que ceux dont la spiritualité était un des éléments essentiels du patrimoine français, ceux dont la base sociale correspondait à une des grandes composantes de la Société française, ceux enfin dont la méthode pédagogique caractérisée avait donné, dans le passé, des preuves de sa valeur ». Et une conclusion : « Que le Scoutisme français, premier Mouvement agréé, continue dans sa ligne avec autant de succès que par le passé, qu’il ouvre aux autres la nouvelle soie avec autant de bonheur ! ».    

« Première année scoute après la défaite »… Frédéric Caquelin insiste sur la suite : Il va falloir « répondre à l’émouvant appel qui nous est adressé par M. Michel Depouey ».  « Il s’agit qu’à tous les échelons une collaboration confiante s’établisse entre notre Mouvement et les Représentants de la Jeunesse. »

Un grand article de Pierre François met l’accent sur la nécessité pour le Mouvement de jouer le jeu défini (plutôt que proposé) par les dirigeants… « en nous agréant avec l’ensemble du scoutisme français… nous nous soumettons librement aux directives du secrétariat général de la Jeunesse ». 

Pour terminer l’année, un nouveau message du chef de l’État et une affirmation de « civisme »

Avec une mise en cause du scoutisme : « À quoi servent ces qualités viriles dès lors qu’elles sont soigneusement mises en conserve au seul exercice d’une vie artificielle au fond des bois »…

Et une déclaration du secrétariat général de la Jeunesse aux membres du corps enseignant confirme l’égalité de tous les Mouvements qui conservent chacun « la pleine liberté de se développer suivant sa méthode propre ». Même si le cadre de cette liberté est bien défini...

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