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1932 : Le fondateur du scoutisme définit notre laïcité

« Notre but est d’éduquer la génération future pour en faire des citoyens utiles ayant un point de vue plus vaste que jadis et, par-là même, de développer la bonne volonté dans le monde, par le moyen de la camaraderie et de la coopération, à la place de cette rivalité qui prévaut dans les classes, les religions et qui a produit tant de guerres et de ressentiments. »

 

 

« Notre Mouvement n’a pas plus tôt acquis un succès certain dans de nombreux pays qu’aussitôt l’idée est venue de tous côtés aux individus et aux sociétés de mettre nos méthodes à profit. Tout de suite, ils s’emparèrent de nos idées et de nos manières de faire, et même, dans certains cas, les assujettirent à leur contrôle, ceci pour servir leurs buts. Je ne dis pas que leurs intentions fussent toujours mauvaises, souvent elles sont bonnes… du moins à leur point de vue, que ce point de vue soit utilitaire ou social.

Mais leur horizon demeure généralement borné. Le patriote voit en nous une force toute prête qu’il pourra contrôler et dont il se servira pour faire avancer la cause de son pays ; le politicien fait de même pour son intérêt personnel ; le ministre du culte, pour sa propre église, et chacun de même. Mais chacun de ces acquéreurs de nos idées, qu’ils soient en dedans ou en dehors de notre Mouvement, n’ont pas compris notre idéal ; ils n’ont pas vu que ces efforts dispersés arrivent à diminuer et peuvent détruire l’idée que nous sommes en train de créer. »

« Notre but est d’éduquer la génération future pour en faire des citoyens utiles ayant un point de vue plus vaste que jadis et, par-là même, de développer la bonne volonté dans le monde, par le moyen de la camaraderie et de la coopération, à la place de cette rivalité qui prévaut dans les classes, les religions et qui a produit tant de guerres et de ressentiments. »

 

Cité en 1952, par Pierre Deschamps, responsable E.D.F., dans un article de la revue « La Chaîne d’Union, revue mensuelle de documentation et d’information maçonniques ».

Ce texte a été publié en octobre 1932 par la revue « Jamboree ». Voir dans la même rubrique « Voici le texte d’origine ».