2017 : L’inauguration de la rue « Pierre Déjean » à Auch le 18 novembre - Souvenir familial

Lun06Nov201709:42

2017 : L’inauguration de la rue « Pierre Déjean » à Auch le 18 novembre

Index de l'article

 

 

Intervention de Jean-François DÉJEAN,

fils de Pierre Déjean

 

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,

Mesdames et Messieurs,

 

Chers amis,

 

Je tiens tout d’abord à vous adresser, Monsieur le Maire, mes plus vifs remerciements pour l’accueil favorable que vous avez réservé à notre demande de voir le souvenir de Pierre DÉJEAN honoré par l’attribution de son nom à une rue de sa ville natale. Je remercie également les membres du conseil municipal, pour leur soutien dans cette décision, et votre équipe technique dans la réalisation de ce projet.

 

Né en septembre 1940, aux heures les plus sombres de notre histoire, je garde un souvenir très ténu de mon père. A mesure que le temps nous a éloigné, puis séparé, la force de sa présence morale n’a cessé de me tenir, de me montrer l’exemple.

 

Dès ses jeunes années, au sein des Éclaireurs de France, il a manifesté son attachement aux valeurs humanistes du scoutisme. Sa volonté de vivre, décuplée par son grave accident, son enthousiasme, son dynamisme, son engagement permanent pour la liberté, la fraternité et la laïcité l’ont amené à prendre toute sa part dans la résistance au nazisme. Lucide et vigilant, il savait, depuis les années 30, les dangers mortels qui menaçaient notre démocratie.

 

Unis par le même idéal, mon père et ma mère, Jeanne, ont pleinement assumé le choix fondamental du combat pour la liberté.

Mon frère et moi protégés par notre mère, Pierre a mené de front, dans la clandestinité, l’animation des groupes EDF dans la zone nord et des missions secrètes de renseignement pour la FRANCE LIBRE et ses Alliés, au sein du réseau « Mithridate ».

 

Il fut arrêté, sur dénonciation, le 2 septembre 1943, au siège parisien des Eclaireurs de France. Emprisonné à FRESNES, puis à RENNES pendant des mois, il put recevoir plusieurs fois la visite de son épouse.

 

Transféré au camp de Royallieu proche de Compiègne, il fut ensuite déporté au camp de concentration de MAUTHAUSEN le 6 avril 1944.

Exterminé par les nazis le 18 août 1944, il fut gazé au centre d’euthanasie de château de Hartheim, annexe du camp de MAUTHAUSEN.

 

Je vous remercie de votre attention.

 


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